Thursday 5 April 2018

Mes premiers pas à CADFA…

Hello everyone ! 

Une petite présentation s'impose. Je m'appelle Fatima, je suis étudiante en relations interculturelles et coopération internationale à l'université de Lille et je suis stagiaire à CADFA. 
De retour à Londres je suis toute excitée à l’idée de redécouvrir les rues de la capitale et de ses environs. Toutefois, je ne vais pas vous parler de la ville, de ses métros ou encore de ses passages piétons où le premier réflexe qu’il faut avoir est de regarder à gauche et non à droite. 

Néanmoins, je vous décrirai tout au long de ma période en tant que French Volunter au sein de Camden Abu Dis Friendship Association (CADFA) les différentes activités organisées par l’association afin que vous puissiez la suivre et ainsi la connaître davantage. Pour ceux et celles qui n’auraient jamais entendu parler de cette structure, CADFA est une association de défense des droits de l’homme et plus précisément ceux des Palestiniens.

Le siège de l’association CADFA se situe au sein d’un joli petit café-restaurant, le « Cafe Palestina » qui se trouve au coeur de Londres non loin du métro Kentish Town station. Avec une façade et un intérieur peints avec des couleurs vives, vous ne le raterez sûrement pas! On y trouve également une bibliothèque riche et intéressante, de quoi se documenter sur la question palestinienne mais aussi la possibilité de lire des témoignages. De plus, le charme de cette bibliothèque ne réside pas seulement dans son atmosphère reposante, mais dans le nombre de livres qu’elle renferme parmi lesquels certains ont été publié par CADFA. D’ailleurs, pour approfondir mes connaissances sur le conflit israélo-palestinien, Nandita, la directrice de l’association m’a offert un livre intéressant écrit en arabe et en anglais par les membres de CADFA s’intitulant A Handbook for Young people on Human Rights in Palestine. Avant de commencer la lecture, le lecteur est soumis à un petit test de 20 questions lui permettant ainsi de vérifier ses connaissances. A l’issue de ce test Nandita et moi  avons pu discuter autour de quelques sujets tels que les droits de l’homme, la question des réfugiés, l'accès à l'eau… 

A travers ce blog vous allez ainsi pouvoir  suivre les événements et les projets de CADFA et pourquoi pas devenir un partenaire ou simplement rendre visite à l’association lors d’une de vos escapades londoniennes.


Friday 21 April 2017

Manifestation à propos de l'emprisonnement des palestiniens à Trafalgar Square

Parmi les différentes violations des droits de l'homme perpétrées par le gouvernement israélien à l'encontre du peuple palestinien, il en existe une particulièrement affligeante. Il s'agit de l'emprisonnement des palestiniens. Les conditions de vie dans les prisons sont très mauvaises. Certains détenus sont actuellement en train de faire une grève de la faim pour protester contre cet état de fait. On a pu observer des israéliens organiser des barbecues près des prisons pour fêter l'événement. Outre des conditions de vies difficiles, beaucoup de palestiniens sont emprisonnés sans procès et ne savent pas combien de temps ils resteront enfermés. Par ailleurs, le régime ne se prive pas d'enfermer des mineurs dans ses geôles. Des centaines d'enfants sont ainsi coupés de leurs familles et ne peuvent pas aller à l'école, ils sont traités comme des adultes et doivent faire face très jeunes à la dure réalité de l'occupation. Le gouvernement israélien bafoue les droits de l'homme sur bien des sujets, nous devons communiquer et manifester à ce propos.

Le jeudi 20 Mai, nous avons organisé une manifestation à Trafalgar Square. Nous étions environ une quinzaine de personnes dont deux membres du Réseau International Juif Antisioniste, les autres étaient des volontaires ou des proches de CADFA. Nous avions bricolé des pancartes la veille sur chacun des sujets relatifs à l'emprisonnement. Nous avons distribué environ 500 flyers aux passants. Certains parmi nous avaient les yeux bandés, de la même manière que les soldats bandent les yeux aux prisonniers et/ou aux personnes arrêtées.

Trafalgar Square est une zone très fréquentée et nous avons commencé aux alentours de 16h30, à l'heure où les gens commencent à sortir du travail. Nous avons ainsi atteint un grand nombre de personnes. Comme d'habitude, les réactions furent très disparates. Certains passants étaient agressifs, nous nous sommes fait insulter, d'autres restaient indifférents. Mais un bon nombre d'entre eux étaient interloqués tandis que certains étaient heureux de nous voir et affichaient clairement leur soutien. Nous avons même eu l'honneur de croiser un groupe de jeunes palestiniens, reconnaissants de notre action. De même, nous avons eu l'occasion d'échanger et de discuter avec beaucoup de personnes.

Nous considérons que ce fut une réussite et nous prévoyons de renouveler l'expérience très bientôt, surement sur le même sujet.

Voici quelques photos prises lors de l'événement.



















Friday 10 March 2017

Troubles autour de la tenue d'un événement.

Dimanche dernier, le 5 Mars 2017, CADFA a organisé un événement à St Pancras Church Hall pour célébrer la journée internationale de la femme. Ce fut un réel succès et l'un des meilleur événement organisé par CADFA auquel j'ai eu l'occasion d'assister à ce jour. Cependant, sans la ténacité des membres de CADFA, en commençant par Nandita, cette soirée aurait pu être tout bonnement annulée.

En effet, la célébration était initialement prévue au Kentish Town Community Center, ami de longue date de CADFA avec qui nous entretenons de très bonnes relations et où ont été tenus de nombreux événements CADFA. Cependant, dans la lignée de la levée de boucliers suscitée par la semaine de l'apartheid israélien, quelqu'un s'est plaint auprès du Camden Council au sujet de cette soirée en pointant du doigt l'intervenante principale, Jenny Tonge.

Jenny Tonge est membre du parlement depuis de nombreuses années et est une fervente défenseur de la cause palestinienne. Elle a été forcée de démissionner du parti libéral-démocrate après que certains de ces propos furent qualifiés de controversés. Elle a même été accusée d'antisémitisme bien que ses jugements n'ont jamais porté que sur Israël et jamais sur le Judaïsme. Ce n'est pas la première personne à qui cela arrive cependant...

La réaction du Kentish Town Community Center (KTCC) fut vraiment décevante. Afin d'éviter tout problème, ils ont préféré se retirer très rapidement de la célébration et nous ont informé que celle-ci ne pouvait pas avoir lieu dans leurs locaux. Ceci est très décevant dans le sens où le KTCC connaît bien CADFA et sait pertinemment que toute forme de racisme, dont l'antisémitisme, n'est pas admis par CADFA qui se définit en plus comme apolitique. Ce genre d'attitude n'est pas pour aider de petites organisations comme CADFA qui se battent pour de louables causes, ici les droits de l'homme. Il convient de faire preuve de solidarité. Cependant, c'est une situation courante notamment lorsqu'il s'agit du sujet de la Palestine et le KTCC, qui cherche à se protéger, reste moins à blamer que la (les ?) personne qui s'est plainte en portant de fausses accusations. D'ailleurs des plaintes ont aussi été reçues par le St Pancras Church Hall, qui n'en a pas tenu rigueur.

Cette situation a engendré pas mal de tracas à l'association et aux participants qui avaient déjà acheté leur tickets pour la plupart. Nous avons organisée une réunion durant la préparation dans le cas où nous aurions eut à faire face à des personnes mal intentionnées qui aurait souhaité entrer dans la salle. Nous avons aussi décidé de filmer la célébration pour prouver la réalité d'un événement CADFA.

En fin de compte j'ai trouvé l'intervention de Jenny Tonge très mesurée, vraiment loin d'une quelconque forme d'antisémitisme. Bien que ce soit très fréquent, je ne comprends toujours pas que des défenseurs de la Palestine tels que Jenny Tonge soient diabolisés, définis comme extrémistes ou accusés d'antisémitisme. La critique de la politique d'un pays doit faire partie de la liberté d'expression.

Mis à part cela, l'événement fut très agréable, l'intervention fort intéressante et nous avons pu profiter d'un magnifique spectacle de Dabkeh et déguster un délicieux repas typiquement palestinien.




Monday 27 February 2017


2006-2016 Dix ans de rapports sur la situation des droits de l’homme à Abu Dis.



En tant qu’organisation fondée dans le but de promouvoir la question des droits de l’homme en Palestine, CADFA a collecté pendant près de 12 ans des histoires à propos du non respect de ceux-ci auprès de la population. CADFA fait des rapports mensuels depuis Mai 2006. Se rapprochant des dix ans de cette pratique, nous avons décidé d’y jeter un regard avec nos amis palestiniens. L’histoire est choquante.



« Nous vivons dans une cage » nous disent nos amis à Abu Dis. « Cette cage se rétrécit. Malheureusement, si des gens qui ont été emprisonnés ont été relâchés, la nouvelle génération entre dans le même cycle. Des gens se sont fait tuer et leur famille doit continuer à vivre sans eux. La seule chose qui évolue réellement sont les actions israéliennes sur le terrain autour de nous. Chaque année, ils émettent de nouveaux ordres de confiscation, un bout de terre après l’autre. Le mur a été construit, c’est un fait géographique. Les terminaux sur celui-ci, nouveaux il y a peu, nous donnent aujourd’hui l’impression d’avoir toujours été là. Les colonies grossissent, les routes pour les nouvelles colonies sont en place. Notre espace et nos opportunités rétrécissent. C’est déprimant de penser aux dix dernières années et c’est d’autant plus inquiétant de réfléchir aux dix prochaines. »



Vivre sous occupation militaire

Durant ces années, les israéliens ont construit et renforcé leur mur de séparation militaire qui passe au sein d’Abu Dis. En outre, ils ont donné la priorité à l’expansion des colonies et aux droits des colons qui jouissent d’une liberté de mouvement et de privilèges qui contrastent avec le sort réservé aux palestiniens. Ceux-ci sont soumis à une féroce législation militaire qui rétrécit leurs opportunités dans tous les sens du terme.

Les habitants d’Abu Dis continuent de souffrir tous les jours des restrictions et de la violence de l’occupation : séparations et difficultés causées par le mur, système de contrôle des identités et checkpoints partout autour d’eux, rétrécissement voire perte des terres dédiés aux colonies et incursions presque quotidiennes des soldats israéliens du fait de la présence d’un camp au milieu de la ville. L’occupation signifie beaucoup de choses pour les palestiniens, cette situation les pousse quotidiennement à faire des choix difficiles pour presque tout. Nous sommes bien loin d'expérimenter cela en Europe (il en va de même pour les colons israéliens vivant en terre palestinienne) et cela nous révolterait.



Nous avons listé certains événements importants de cette période. Ils sont parmi les plus dramatiques, mais il faut garder à l’esprit qu’ils ne sont que la partie visible de l’iceberg. Une fraction seulement des violations des droits de l’homme qu’ont dû endurer les palestiniens sur cette période.


2006

·         Les israéliens sont à la dernière étape de la construction du mur sur la partie Ouest d’Abu Dis. Ils bouchent la plupart des trous que les gens utilisaient pour se déplacer, comme celui de al-Bawabeh, emprunté pour se rendre à Jérusalem.

·         Le terminal de Zaituneh (un des principaux points de passages) est construit dans le nord d’Abu Dis, près de Aizariyeh.

·         La question des « tasreehs » (permissions) israéliennes, cartes magnétiques qui permettent à certains de franchir quotidiennement les checkpoints. Le refus du droit de passage devient régulier.

·         Il devient difficile d’atteindre les hôpitaux de Jérusalem, de l’autre côté du mur. Les patients doivent posséder une autorisation des militaires israéliens avant de pouvoir se rendre dans les hôpitaux. Les ambulances palestiniennes ne sont pas autorisées à franchir le mur, les gens doivent embarquer dans des ambulances israéliennes.

·         Mohammad Saleem Nawafleh (d’Abu Dis) est gravement blessé mais n’est pas autorisé à l’hôpital Hadassah parcequ’il est palestinien. Il meurt dans l’ambulance.

·         L’hôpital de Muqassad établit sur juste un mois une liste de 50 personnes en situation critique n’ayant pas pu atteindre l’hôpital.

·         Shehadeh Mohsen, un patient diabétique d’Abu Dis est tué au terminal de Sheikh Sa’ad, en essayant de se rendre à un rendre à un rendez-vous médical.

·         Les propriétaires du Cliff Hotel (réquisitionné par les israéliens) font campagne pour le récupérer.

·         L’histoire de l’emprisonnement de Hassan Sabri Bader (âgé de 15 ans) nous est raconté par son frère jumeau durant une visite à Londres organisée par CADFA, un parmis des centaines d’enfants emprisonnés. C’est le démarrage de notre campagne « child prisoner ».

·         Les israéliens font fermer deux clubs de jeunes à Abu Dis.

2007

·         Importantes confiscations de terres sur la partie Est d’Abu Dis.

·         Deux femmes de la région accouchent aux checkpoints.

·         Un trou dans le mur près du Cliff Hotel est rebouché par les israéliens.

·         Anas Awaisat (16 ans) est tué au checkpoint de Sheikh Sa’ad.

·         L’armée israélienne investit l’école des garçons d’Abu Dis, des élèves sont battus.

2008

·         Miriam Ayyad, 63 ans, est tuée par des soldats israéliens dans sa maison à Abu Dis.

·         Davantage de terres sont confisquées par Israël, de nouvelles décisions sont prises pour étendre les colonies.

·         Un plan est conçu pour construire une nouvelle colonie nommée Qadmat Zion à l’Ouest d’Abu Dis.

·         Attaque israélienne sur Gaza (plus de 5000 morts) conduit à des conflits quotidiens à Abu Dis.

·         Hammam Mohsen, 17 ans reçoit une balle dans la tête.

2009

·         Ibrahim Shamlawi, un étudiant de l’université d’Al Quds, est tué par un soldat israélien en rentrant chez lui depuis Abu Dis.

·         Un vieil homme d’Abu Dis est renversé par une voiture près de la colonie de Maale Adumim. Il meurt de ses blessures. Le conducteur, un colon israélien, ne s’est pas arrêté.

·         Les israéliens construisent des tours de garde et d’autres fortifications autour du checkpoint de Container au Sud d’Abu Dis.

·         « The Abu Dis dozen ». Khalil Qurie (13 ans), Yazan Dandan (13 ans), Mahmoud Jaffal (13 ans) et d’autres enfants sont arrêtés. Leurs cas sont pris en charge par CADFA.

2010

·         Activités israéliennes à Jérusalem. Invasions et attaques sur l’esplanade et dans la mosquée Al Aqsa, confiscation de maisons par des colons à Sheikh Jarrah.

·         Plusieurs attaques contre des jeunes gens à Abu Dis. Mohammad Halibiyeh, poursuivi par l’armée, se fait tirer dessus, battre et arrêter.

·         Trois frères de la famille Badr sont attaqués par l’armée dans leur maison.

·         Emad Mohsen, 16 ans, est arrêté au terminal Zaituneh, il est battu ainsi que sa famille.

·         L’armée envahit l’université d’Al Quds. Des équipements sont confisqués et certains professeurs sont arrêtés.

·         Le gouvernement israélien déplace le poste de police de Jérusalem vers la zone E1, à l’extérieur de la colonie de Maale Adumium.

·         Un groupe de jeunes hommes d’Abu Dis, sont terriblement battus par les soldats israéliens près de la Mer Morte.

·         La maison de Ammar Salameh’s à Abu Dis est détruite par Israël. 

·         L’armée israélienne envahit l’école des garçons de Abu Dis, les enfants et les professeurs sont battus.

2011

·         Le département Civil israélien arrête de donner des permissions aux femmes de Cisjordanie pour accoucher dans les hôpitaux de Jérusalem.

·         De nombreux enfants sont arrêtés, dont Anis Ayyad et les jumeaux Bustami (tous 15 ans) qui sont arrêtés chez eux. Leurs pères sont battus pendant l’arrestation.

·         Mohammad Hassan Eriqat (15 ans) se fait tirer dessus près du camp militaire, emmené à l’hôpital où il est enchainé à son lit.

·         Walid Sharaf (15 ans), souffrant d’une maladie chronique est arrêté et sa famille n’est pas autorisé à le voir.

·         Motassem Adwan, un étudiant de l’université d’Al Quds est tué par balle par les soldats israéliens.

·         Davantage d’ordres de confiscations de terres sont émis. Les bédouins qui vivent à Wadi Abu Hindi, près d’Abu Dis trouvent un ordre d’éviction coincé sous une pierre.

·         Un ordre de destruction d’une école est donné à ces mêmes bédouins.

·         Les écoles palestiniennes de Jérusalem sont interdites d’utiliser les livres d’écoles palestiniens.

·         Des prisonniers font une longue grève de la faim.

2012

·         Cinq emprisonnements administratifs à Abu Dis (emprisonnements sans procès).

·         Des prisonniers en détention administrative font une très longue grève de la faim, jusqu’à 66 jours pour Khader Adnan. Manifestations quotidiennes en signe de solidarité.

·         « La guerre contre les bédouins ». De nombreuses démolitions de maisons. Les bédouins sont forcés de se déplacer plus à l’Est, au Sud ou au Nord de la colonie de Maale Adumin, ce qui les force à pénétrer dans la zone d’Abu Dis.

·         Ali Said Kaabneh (14 ans) d’Abu Dis est emmené par les soldats israéliens au camp militaire et est battu sévèrement. Il est hospitalisé.

·         Le gouvernement israélien propose des réductions de taxe aux israéliens qui souhaitent financer la construction des colonies. En même temps il émet des ordres de démolitions pour les maisons palestiniennes.

·         Confiscation de terres à Aizariyeh pour élargir la route qui mène à la colonie de Maale Adumium. De gros magasins et hôtels y sont construits.

·         Les israéliens renomment les checkpoints avec des noms hébreux.

·         Les israéliens arrêtent de donner la permission aux non-israéliens (donc aux palestiniens) de porter une affaire devant les tribunaux israéliens.

2013

·         Les israéliens émettent un nouvel ordre de confiscation de terres. Environ 1200 donums sur le territoire d’Abu Dis. Les habitants manifestent mais l’armée israélienne y met fin.

·         Le village de protestation construit à Jabal al-Baba (Est d’Abu Dis) est détruit par l’armée. Les israéliens en profitent pour détruire davantage de maisons de bédouins.

·         Les manifestations deviennent régulières en ville, notamment les vendredi après-midi. Des jeunes parviennent à faire un trou dans le mur près de l’université.

·         Beaucoup d’emprisonnements, y compris de jeunes gens.

·         Les israéliens ouvrent une nouvelle route exclusivement réservée aux véhicules militaires qui longe le mur d’Abu Dis.

·         Deux maisons d’Abu Dis sont détruites par l’armée israélienne.

·         Israël interdit à Mazen Salahuddin, directeur de l’école de garçons d’Abu Dis, de quitter le pays dans le cadre d’une visite CADFA.

·         Samer al-Issawi, prisonnier sans procès, fait une grève de la faim de 6 mois. Sa famille est lourdement harcelée durant cette période.

·         L’armée israélienne envahit l’université d’Al Quds.

·         Des jeunes hommes d’Abu Dis sont utilisés comme des boucliers humains par l’armée israélienne durant des heurts en ville.

·         Les israéliens envahissent les locaux d’une association dédiée à la santé mentale et le vice maire d’Abu Dis est arrêté.

·         Un enfant bédouin est renversé par la voiture d’un colon mais l’ambulance palestinienne n’est pas autorisée à le prendre en charge.

·         La famille du prisonnier Amer Baher apprend que celui-ci ne va pas bien mais n’obtient pas davantage de renseignement à son sujet.

·         43 rues dans l’Est de Jérusalem changent de nom, passant de l’arabe à l’hébreu.

2014

·         Adam et Johar Johar, deux jeunes footballeurs âgés de 16 et 18 ans se font tirer dessus et sont maitrisés par l’armée israélienne au moyen de chiens, que les soldats font asseoir sur eux. Ils sont sévèrement blessés, autorisés à se rendre en Jordanie pour se faire soigner, ils sont arrêtés à leur retour. Après une campagne dans laquelle CADFA s’implique, ils sont relâc

·         Des femmes de retour d’un visite CADFA au Royaume-Uni sont dans même bus que Raid Zaiter, au moment où celui-ci est sorti du bus par l’armée et tué par balle.

·         Mohammed Abu Khdair (15 ans) de Shofat à Jérusalem est kidnappé et tué par des colons.

·         Un drame en entrainant un autre, Dr Samih Wohesh est tué par des gaz lacrymogènes dans sa maison pendant l’une des manifestations organisées pour protester contre la mort Mohammed.

·         Guerre féroce à Gaza, manifestations quotidiennes à Abu Dis comme partout en Palestine.

·         Un certain nombre de colons et un membre de la Knesset construisent une tente près d’Abu Dis et appellent à l’annexion de la colonie de Maale Adumin.

·         Les israéliens utilisent un spray à l’odeur d’égout pour forcer les habitants à rester chez eux.

·         Ils commencent aussi à tester et à utiliser un nouveau type de balle silencieuse nommée « tutu » qui blesse des dizaines de jeunes gens à Abu Dis. Ils semblent viser les jambes.

·         Adam Eriqat (17 ans) reçoit une balle dans la tête, son ambulance est stoppée par l’armée ce qui contribue à empirer sa condition.

·         En Octobre, une nouvelle invasion de l’armée israélienne dans l’école de garçons d’Abu Dis. Des gaz lacrymogènes sont très fréquemment lancés aux alentours de l’école.

·         Davantage de destructions de maisons de bédouins à Jabal al-Baba.

·         Vers la fin de l’année, les invasions de colons israéliens sur l’esplanade et dans la mosquée d’Al Aqsa sont presque quotidiennes.

·         En Novembre, Yousef al-Ramouni d’Abu Dis, un conducteur de bus à Jérusalem est pendu dans son bus par des colons radicaux. Aucune investigation ni condamnation.

·         En Décembre, l’armée israélienne investit l’hôpital Mukassed à Abu Dis.

·         Les israéliens produisent une nouvelle loi pour punir les parents des enfants qui jettent des pierres. Elle vient s’ajouter à la très lourde amende que doivent déjà payer les parents si leurs enfants sont pris à jeter des pierres.

2015

·         Les israéliens confisquent des terres à l’Est d’Abu Dis (1089 donums). Les plans israéliens sont de construire un nouveau village bédouin dans la zone proche d’Abu Dis, dans le but de faire déménager les bédouins vivant autour de la colonie de Maale Adumin. Dégager la zone pour agrandir la colonie.

·         Des locaux construisent un village de protestation sur ces terres, Babt al-Quds. L’armée arrête les activistes et ferment le camp.

·         Les israéliens mettent énormément de pression sur les bédouins locaux. Ils ferment une école dans un village, condamnent la route principale qui conduit à un autre et démolissent des maisons dans tous.

·         Les israéliens construisent une porte sur la route menant au village de Azzaem.

·         De nouveaux problèmes en ce qui concerne les prisonniers et les détenus administratifs. De nouvelles manifestations, grèves de la faim et tentes de solidarité dans Abu Dis.

·         L’indignation gagne toute la Palestine quand la maison de la famille Dawabsheh est incendié par des colons dans le village de Duma. Un bébé est brûlé, peu de temps après ses parents meurent.

·         L’armée envahit à nouveau l’école des garçons et l’université d’Abu Dis.

·        Depuis Octobre, augmentation du nombre d’affrontements partout en Palestine, particulièrement aux checkpoints. De nombreux jeunes gens sont tués dont des étudiants de l’université d’Al Quds.

·         Les invasions de l’armée à l’université conduisent à un incendie en son sein.

·         Deux jeunes femmes de la famille Eriqat d’Abu Dis sont arrêtés à Hebron près de la mosquée Ibrahimi.

·         De nombreux jeunes gens d’Abu Dis se font tirer dessus, certains sont gravement blessés.

·         Durant les trois derniers mois de 2015, 144 jeunes palestiniens sont tués par l’armée israélienne et les colons.

·         L’armée israélienne ouvre une nouvelle prison pour enfants palestiniens à al-Ramleh derrière la ligne verte en Israël

2016

·         Mohammed Nabil (17 ans) est tué par balle à Abu Dis.

·         Plusieurs invasions de l’armée israélienne dans l’université, des maisons et des magasins d’Abu Dis.

·         L’armée israélienne détruit une salle de noces entre Abu Dis et Aizaria.

·         L’armée israélienne blesse des dizaines de jeunes manifestants avec des tirs à balle réelles ou en utilisant des balles en caoutchouc. Elle envahit en outre une installation de protestation, construite en soutien du prisonnier Mohammed al Qeeq qui fait une grève de la faim.

·         Les israéliens donnent des permissions pour de nouveaux hôtels et des lieux touristiques dans les colonies de Maale Adumim.

·         Davantage de destructions de maisons dans les villages bédouins à l’Est d’Abu Dis.

·         Les israéliens ordonnent aux mosquées d’Abu Dis de cesser l’appel à la prière à l’aube.

·         Davantage de pressions sur les bédouins vivant sur les zones convoitées pour les colonies. Cette fois-ci, ce sont les professeurs venant de l’extérieur qui sont visés, il leur devient difficile d’aller travailler.

·         Les checkpoints militaires autour d’Abu Dis sont souvent fermés, des fois pour plusieurs jours.

·         Mohammad Mousa Bader d’Abu Dis (19 ans) reçoit une balle dans la jambe, est sévèrement battu et est emprisonné pour une peine de 16 ans. Beaucoup clament son innocence.

·         Les israéliens changent leurs lois pour pouvoir utiliser la loi militaire sur les palestiniens de moins de 14 ans.

·         En 2016, 125 jeunes palestiniens sont tués par l’armée israélienne et les colons, principalement près des checkpoints. Parmi eux, 30 avaient moins de 18 ans, dont une jeune femme de Biddu alors que des membres de sa famille étaient en visite au Royaume-Uni avec CADFA.